Assemblée Générale FRGDS Nouvelle-Aquitaine – 22 juin 2022

FRGDS Nouvelle-Aquitaine
L’OVS pour le domaine animal pour la région

 

Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire Nouvelle-Aquitaine : La FRGDS NA a tenu, ce 9 juin à Coulounieix-Chamiers (24), son Assemblée Générale (AG) sous la présidence de Franck DAUBIN et en présence de M. Philippe de GUENIN, Directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF).

Structurée en sections par espèces, la FRGDS a été désignée Organisme à Vocation Sanitaire (OVS) pour le domaine animal et gère le sanitaire collectif de toutes les espèces d’animaux de rente pour la région Nouvelle-Aquitaine.

La FRGDS NA, OVS pour le domaine animal, gère le sanitaire collectif pour toutes les espèces d’animaux de rente.

Section Apicole, la lutte contre le varroa et le frelon asiatique comme priorités

Le varroa est un acarien parasite des abeilles avec un impact sanitaire très important. Dans le cadre du Plan Apicole Européen (PAE), un comptage des varroas (300 apiculteurs visités en 2021 et 3.000 comptages) a été effectué dans les ruchers. La Nouvelle-Aquitaine représente l’une des plus fortes régions de comptages et cela a permis de constater la présence importante du parasite. Par ailleurs, le travail de sensibilisation auprès des éleveurs permet un bon taux de déclaration des ruches (7.700 apiculteurs en 2020 avec 222.800 ruches), nombre en constante évolution pour le nombre de ruches (+7.5 % entre 2020 et 2021). Le frelon asiatique est l’autre menace identifiée, cette espèce invasive étant responsable d’une prédation importante sur les abeilles. Un Plan frelon « innover pour lutter contre le frelon asiatique » va être développé en région grâce à l’accompagnement du Conseil Régional et du département du Lot-et-Garonne, avec un essai terrain et une enquête participative sur des pièges sélectifs.

Section Aquacole, vers l’éradication de la Septicémie Hémorragique Virale (SHV) et de la Nécrose Hématopoïetique Infectieuse (NHI)

Dans le cadre du Programme National d’Eradication et de Surveillance (PNES), 6 nouveaux sites ont été reconnus indemnes portant à 96 % les adhérents indemnes du GDS Aquacole NA. Le travail va se poursuivre hors région en relation avec les grands bassins versants pour plus de pertinence. Comme pour toutes les filières, la problématique de la gestion des mouvements dans la lutte contre les maladies est soulevée. Un projet de texte concernant l’interdiction d’entrée de poissons sans statut sanitaire pour permettre une meilleure maitrise de tous les flux est à l’étude.

Section Avicole, une année marquée par un épisode sans précédent d’influenza

La section avicole, via son membre adhérent le Cluster Biosécurité, a assuré la gestion de la crise de la grippe aviaire aux côtés des services de l’Etat. Fin 2021 de nouveaux foyers sont apparus dans le Sud-Ouest, puis début 2022 une vague en Grand Ouest puis une nouvelle vague dans le Sud-Ouest. Au total 1.378 foyers ont été identifiés dont 440 en NA. La section avicole a réalisé selon les zones des missions d’animation / coordination auprès des professionnels, un recensement des élevages, la coordination des interventions de dépeuplement, la diffusion d’informations et le suivi des dossiers d’indemnisations. Des discussions avec les autorités sont en cours concernant la possibilité de délégations de missions officielles (comme cela se fait en filière bovine). M. de GUENIN a fait part de sa satisfaction du travail de l’OVS dans la crise, avec la facilitation de communication et de gestion par le biais d’un interlocuteur unique pour les 2 filières, volailles et palmipèdes. La section a également développé des formations autour de la biosécurité : formation en réalité virtuelle (dont les essais seront faits en 2022) et, en lien avec la MSA et les acteurs de la filière, une formation pour les équipes de ramassage permettant une certification (en cours de finalisation).

Section Porcine, biosécurité et gestion des prophylaxies au cœur des actions

La section porcine, via son unique adhérent l’Association Sanitaire Porcine Nouvelle-Aquitaine (ASPNA), a mené des actions de communication, formations biosécurité, audits biosécurité, recensement des sites d’élevages et organisation des campagnes de prophylaxies Syndrome Dysgénésique et Respiratoire Porcin (SDRP) et Aujeszky (2.250 prophylaxies en 2021). Il a été rappelé l’importance de la prévention dans la lutte contre les maladies, notamment avec la Fièvre Porcine Africaine (FPA) qui est aux frontières de la France (Allemagne et Italie). La structuration du sanitaire telle que l’a construit l’ASPNA dans la région, l’information auprès des éleveurs, le maillage sur le territoire (avec un lien important avec les vétérinaires) est nécessaire pour faire face au risque d’une crise sanitaire. Comme la gestion de la grippe aviaire l’a montré, le réseau entre les acteurs et la connaissance des interlocuteurs est d’une grande aide face à une crise pour réagir. Le soutien financier par les collectivités publiques (actuellement le Conseil Régional qui revoit son aide à la baisse) est primordial pour maintenir ce maillage permettant de mieux faire face aux crises sanitaires à venir.

Section Ruminants, la tuberculose au centre des préoccupations…

Une majorité des foyers français de tuberculose sont en Nouvelle-Aquitaine (70 foyers soit 71% en 2021). Un comité de pilotage régional regroupant la FRGDS, le GTV, la Région et les représentants de l’Etat et des filières a travaillé sur un plan régional tuberculose qui a été présenté le 20/05/2022. La Direction Générale de l’Alimentation (DGAl), via le Plan de relance, a subventionné un dispositif d’animation biosécurité pour les zones les plus touchées. L’objectif est de lancer une dynamique entre les principaux acteurs dans la lutte contre la tuberculose en priorisant la biosécurité.

… un point de situation BVD…

Un point a été fait sur la surveillance de la BVD. Pour la campagne 2020/2021, 1 département avait fait le choix d’une surveillance par prélèvement par boucle auriculaire à la naissance (Creuse), un 2e département a mis en place cette surveillance pour la campagne en cours (Haute-Vienne), les autres étant restés en surveillance sérologique. La prévalence des cheptels infectés est très variable suivant les zones (entre 0% et 6%) et 1.148 IPI ont été identifiés (Infecté Permanent Immunotolérant). La FRGDS, via un fonds de mutualisation, indemnise l’élimination des IPI depuis le 01/01/2022 à hauteur de 100 € par IPI, les GDS locaux pouvant compléter ce dispositif (ce qui est le cas en Creuse).

… une aide régionale pour le diagnostic des avortements …

Un fonds de solidarité a été mis en place au niveau régional pour accompagner les éleveurs dans la recherche des causes d’avortements et inciter aux déclarations. L’action a débuté au 2e semestre 2021, 136 cheptels ont été concernés pour une aide de 12.942,44 €. L’objectif est d’inciter les éleveurs à entrer dans cette démarche, échanger avec les vétérinaires et les laboratoires pour améliorer le dispositif selon les besoins.

… et des actions pour les petits ruminants

Concernant la filière ovine, la FRGDS a maintenu son action pour prévenir la myiase Wohlfahrtia magnifica et la communication auprès des éleveurs. La FRGDS anime également l’Observatoire des Maladies Caprines (OMACAP) en lien avec toute la filière caprine sur des actions de surveillance, dépistage et gestion des maladies contagieuses.

Section Accréditation

La FRGDS est accréditée COFRAC inspection sur les missions déléguées (tuberculose, leucose, brucellose). Sur la campagne 2020/2021, 21.851 rapports d’inspection ont été édités dont plus de la moitié concernent la tuberculose bovine. Au sein des GDS, 37 « personnes impliquées » ont assuré ces missions.

 

 

L’OVS pour le domaine animal, un intérêt transversal notamment dans la gestion des mouvements

La lutte contre la transmission de pathologies ne peut se faire que par la surveillance des cheptels et en maitrisant les mouvements. Mais il peut y avoir des contaminations croisées, un camion de transports de bovins pouvant passer à proximité de plusieurs élevages de volailles ou de porcins et être un vecteur passif de maladies. La gestion du risque lié au transport doit être transversale. On pourrait également envisager une mutualisation des aires de lavage, afin d’offrir aux transporteurs des possibilités de nettoyage / désinfection plus rapprochées (cf. encadré). La FRGDS NA est le lieu privilégié pour aborder ces problématiques multi-espèces.

Franck DAUBIN – Marine VOISIN, FRGDS NA
DMV Boris BOUBET, GDS Creuse

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