GDS Creuse – Cap sur 2021
Un tour d’horizon des sujets sanitaires
Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse => En cette année si particulière avec la covid 19, GDS Creuse a réuni son CA le 02 décembre 2020 afin d’élire son bureau, faire le point sur les cotisations et les sujets sanitaires et préparer 2021.
Suite à son Assemblée Générale décalée en septembre pour cause de covid 19, GDS Creuse a réuni son CA le 02 décembre. Après l’élection du bureau et le bilan de la campagne de prophylaxie 2019–2020, les administrateurs ont échangé sur les sujets sanitaires du moment avec un point d’attention sur la BVD.
Une élection du bureau dans la continuité… un CA à votre écoute !
18 membres à voix délibératives composent le CA : 12 délégués cantonaux (élus pour 3 ans et renouvelés par tiers par les 79 délégués cantonaux lors de l’AG) et 6 représentants de structures (Groupement Technique Vétérinaire (GTV), Ordre des Vétérinaires, Syndicat Départemental des Vétérinaires d’Exercice Libéral (SDVEL), Conseil Départemental, Chambre d’Agriculture et Syndicat Départemental des Exploitants Agricoles majoritaire). Philippe Monteil a été reconduit au poste de président et nos trois nouveaux administrateurs élus lors de la dernière assemblée générale ont pris leurs fonctions dans l’organigramme de ce nouveau CA. Vos administrateurs, répartis sur le territoire creusois, sont à votre écoute, n’hésitez pas à les solliciter pour tout besoin ou suggestion.
D’excellents chiffres de la campagne de prophylaxie bovine 2019–2020
Tous les détenteurs de bovins doivent effectuer leur prophylaxie durant la campagne et au premier octobre, date de début de la nouvelle campagne, un point est fait pour statuer sur les éleveurs qui n’ont pas fini. Sur 2.480 cheptels, 1 seul a été déqualifié brucellose – leucose pour absence de prophylaxie et 15 ont été classés « non conforme en IBR » pour prophylaxie incomplète. Sanitairement, il n’a été observé aucune contamination importante en IBR et le nombre de cheptels détenant des positifs continue à baisser, nouvelle preuve de l’excellence sanitaire du cheptel creusois.
Un partenariat renouvelé Laboratoire Départemental – Conseil Départemental – GDS Creuse, avec un tiers-payant intégral pour les ruminants
La CDAAS (GDS 87) ayant décidé de ne pas renouveler son partenariat avec le LDA d’Ajain, cela a entrainé une augmentation des tarifs des analyses. GDS Creuse s’est rapproché du Conseil Départemental pour minimiser l’impact de ce retrait pour les éleveurs et la concertation a permis de contenir cette hausse. Pour les ruminants, GDS Creuse assurait déjà le tiers-payant sur les analyses prophylaxie et introduction, pour ses adhérents. Le Conseil d’Administration a validé le passage en tiers-payant intégral des analyses faites sur les ruminants au LDA. Pour les éleveurs, cela signifie que tout sera facturé par GDS Creuse, l’objectif étant de vous faire bénéficier de tarifs négociés quelle que soit l’analyse. Par ailleurs, le Conseil Départemental accompagne GDS Creuse dans ses missions sanitaires dans le cadre de conventions spécifiques pour la gestion des introductions, la finalisation de l’assainissement IBR ainsi que des actions ovines et équines. La nouveauté concerne son soutien au plan BVD, avec une aide d’un euro par analyse de cartilage auriculaire.
Une stabilité des cotisations GDS Creuse, un focus sur le plan BVD
L’année a été marquée par un contexte économique difficile avec la covid 19, aggravée pour le monde de l’élevage par la morosité des cours et un nouvel épisode de sécheresse. Dans le même temps, GDS Creuse est confronté à l’augmentation des cotisations régionales et nationales et à la baisse du nombre de bovins. Un compromis a donc été trouvé par les administrateurs, les cotisations GDS Creuse et fonds de solidarité demeurent inchangées et la cotisation maladie certifiée enregistre une hausse minime en relation avec la hausse du tarif des analyses. Pour financer le plan d’éradication BVD, la cotisation spécifique a été réévaluée à 1,30 €/UGB moyen et sera complétée par des prélèvements sur les fonds de réserve sanitaires et l’aide du Conseil Départemental.
Important!
Plan BVD : le prélèvement de cartilage auriculaire sur tous les veaux dès la naissance
Pour des raisons techniques et financières, les membres du CA ont voté le 18/12/2019 l’évolution du plan BVD avec la mise en place du prélèvement de cartilage auriculaire (boucle TST) pour un dépistage virologique sur tous les veaux. Depuis le 01/10/2020 (début de la campagne de prophylaxie 2020-2021), tout veau nouveau-né doit avoir un résultat virologique BVD.
Pour rappel, l’arrêté ministériel BVD du 31/07/2019 a pour objet de mettre en place le programme d’éradication de la BVD avec les obligations suivantes :
- Surveillance de tous les troupeaux. Un troupeau est déclaré « Infecté de BVD » s’il présente au moins un animal virémique.
- Assainissement des troupeaux infectés de BVD avec connaissance du statut, dans le mois suivant la notification de l’infection, de tous les bovins du troupeau et dépistage virologique sur tous les animaux naissant dans les 12 mois suivant l’élimination du dernier porteur de virus. Les animaux reconnus IPI sont éliminés du troupeau le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de 15 jours (euthanasie ou abattoir en transport)
Un accompagnement technique au plus près des éleveurs
Lors de la découverte d’une circulation virale dans un cheptel, l’éleveur est contacté et une visite est programmée par son vétérinaire et/ou GDS Creuse. Cela permet d’expliquer la maladie et de présenter les modalités d’assainissement à l’éleveur.
Un accompagnement financier mutualisé de GDS Creuse
Pour les adhérents de GDS Creuse (99,6 % des éleveurs de bovins creusois), la mutualisation des coûts analytiques, d’indemnisation et d’euthanasie des IPI a également été confirmée. Un dispositif spécial pour les cheptels durement impactés par le nombre d’IPI a été proposé et validé. Le financement de ce plan (autour de 6 €/veau) s’appuie sur plusieurs ressources financières : droit de tirage sur le FMGDS, provision sanitaire de GDS Creuse, poursuite de l’implication du Conseil Départemental, demande d’aide auprès du Conseil Régional, cotisation spécifique plan BVD).
Face à ce plan d’envergure, un investissement collectif est nécessaire
La réussite de ce plan et surtout sa durée dépendent de l’investissement de chacun. Cela passe par un isolement et une élimination rapide des IPI, la gestion des foyers et la mise en œuvre de mesures de biosécurité pour protéger votre cheptel. Nous comptons sur cette mobilisation collective pour un assainissement rapide de notre département.
Des perspectives d’évolution avec la Loi de Santé Animale européenne
Ce dossier sanitaire majeur va avoir un impact sur toutes les filières. La promulgation de la loi est prévue en avril 2021 et l’application se fera suivant un calendrier qui reste à déterminer. Pour nous, l’évolution majeure concernerait la surveillance de l’IBR dans les élevages. Pour les cheptels indemnes, un allègement très significatif du nombre d’animaux à analyser est prévu, avec à la clé des économies substantielles pour la ferme Creuse. A l’inverse, pour les cheptels non encore indemnes, les mesures vont se renforcer, avec un dépistage individuel des animaux et un objectif d’éradication à moyen terme. Dès cette campagne, les éleveurs détenant moins de 10 animaux positifs ont été sensibilisés à cette problématique afin de les inciter à les éliminer.
Commission départementale opérationnelle maltraitance animale (CDO MA)
La commission s’est tenue le matin du Conseil d’Administration et un point de situation a été présenté aux administrateurs. 45 dossiers ont été étudiés, de gravité variable. Globalement, la situation n’est pas préoccupante à cette heure mais il convient de rester vigilant, l’expérience démontrant que l’état des animaux pouvait très rapidement se dégrader en passant l’hiver dans un contexte de pénurie de fourrage. M. Andrieu, Directeur de la DDCSPP, a rappelé que chaque situation était un cas particulier, à gérer en prenant en compte la problématique animale mais également humaine et que du temps était souvent nécessaire pour parvenir à une acceptation d’une solution définitive de la part de l’éleveur.
Une régionalisation du sanitaire porcin
Fruit du rapprochement de 3 anciennes structures régionales, l’Arepsa, l’OS Porc Poitou-Charentes et les sections départementales des GDS en Limousin, l’Assemblée Générale de l’Association Sanitaire Porcine Nouvelle-Aquitaine s’est tenue le 18 novembre 2020. Les actions conduites concerneront la gestion des prophylaxies porcines, l’information sanitaire des éleveurs et la biosécurité en élevage. Chaque ancienne région conservera un interlocuteur privilégié, et pour le Limousin, ce sera GDS Creuse.
Nous restons à votre disposition pour toute question concernant un de ces dossiers et ne manquerons pas de vous tenir au courant des évolutions.