Urgences pathologiques… 13 février 2019

Urgences pathologiques…
J’utilise la boîte à outils GDS Creuse !

 

Urgences pathologiques => Lorsque la situation de l’élevage est dégradée, la première étape consiste à gérer l’urgence. GDS Creuse met à votre disposition des outils vous permettant d’affiner le diagnostic et d’améliorer le traitement.

 La survenue d’un épisode pathologique dans un élevage résulte d’un déséquilibre entre les défenses immunitaires et la pression infectieuse ou parasitaire. Si cela nécessitera une analyse des causes ayant conduit à cette situation, la priorité reste une gestion adaptée des malades. Des outils permettent d’améliorer le diagnostic afin d’aider le vétérinaire dans le choix de son traitement. L’hiver étant une période favorable de survenue de déséquilibre, l’année 2018 ayant été un facteur aggravant (fortes pluies puis sécheresse), cet article fait le point sur quelques outils à disposition pour gérer ces situations d’urgence.

Mes animaux sont nourris à volonté mais maigrissent

Les causes de baisse d’état global d’un troupeau sont multiples mais deux points sont à vérifier en priorité. Tout d’abord, les quantité et qualité de la ration. Les bovins ont une capacité d’ingestion qui varie peu et si le fourrage distribué, même à volonté, ne couvre pas les besoins essentiels, l’impact sur le troupeau sera visible avec de l’amaigrissement, et aussi, une baisse de la production de lait, un intervalle vêlage-vêlage qui s’allonge et d’avantage de problèmes sanitaires. La ration est alors à revoir et éventuellement faire analyser les fourrages. L’autre point à vérifier est le statut parasitaire. Sur un bovin adulte, les deux parasites principaux sont le paramphistome et la grande douve. Si le premier se diagnostique facilement sur les coprologies, le diagnostic de la fasciolose passe par une sérologie. Pour vérifier ce point, GDS Creuse vous propose d’utiliser son kit trématodes. Un parasitisme important provoque un amaigrissement, mais aussi une baisse des défenses immunitaires, d’où des colostrums de mauvaise qualité et une augmentation des pathologies néonatales.

J’ai mis en place des mesures de prévention mais je suis quand même confronté à des diarrhées sur mes veaux

A quelques exceptions près (salmonellose, certains colibacilles…), les agents pathogènes sont présents dans tous les élevages. Si les veaux sont malades, c’est qu’il y a eu rupture d’équilibre immunitaire. La première étape passe par une analyse de fèces pour une identification des agents : bactéries (avec antibiogramme), virus, parasites. Cela aidera le vétérinaire à choisir le traitement le plus adapté. Elle est à compléter systématiquement par une mesure du transfert immunitaire sur les veaux. Cette analyse se fait sur 3 à 5 veaux de 2 à 6 jours non-malades, avec une prise en charge à 100 % par GDS Creuse et une prise en charge à 50 % des analyses fèces. Si le transfert est bon, c’est que la pression infectieuse est trop forte et demande à être baissée par un nettoyage et une désinfection des cases ou en déplaçant les bovins restant à vêler dans des lieux sains. Si les résultats sont mauvais, il faut tenter de comprendre pourquoi : tétée trop tardive, veaux voleurs, qualité du colostrum. Une carence en oligoéléments sur les mères peut expliquer ce dernier point. Votre vétérinaire pourra alors faire des profils métaboliques, avec une prise en charge de 50 % par GDS Creuse. Ces trois étapes constituent la base de notre kit diarrhée.

Le kit diarrhée comprend trois types de recherches :
1. Agents infectieux ou parasitaires avec une prise en charge de 50 % des frais d’analyses de fèces lorsque l’évaluation du transfert immunitaire est réalisée.
2. Transfert de l’immunité avec une prise en charge de 100 % des frais d’analyses.
3. Statut nutritionnel en oligo-éléments avec une prise en charge de 50 % des frais d’analyses si vous réalisez à la fois des analyses fèces (1) et l’évaluation transfert immunitaire (2).

Je vaccine pour la grippe mais mes laitonnes toussent

Face à une épidémie de pathologies respiratoires, le vétérinaire va mettre en place un traitement symptomatique afin de soulager les animaux dans l’urgence. Mais la connaissance des virus et bactéries présents va l’aider à adapter ce traitement et parfois à comprendre l’échec de la vaccination, celle-ci ne couvrant que deux ou trois agents. Notre kit diagnostic respiratoire recherche en PCR 9 agents pathogènes sur poumon, écouvillon nasal profond ou aspiration trans-trachéale avec une prise en charge de 50 % des frais d’analyses par GDS Creuse. On observe le plus souvent des infections mixtes, avec plusieurs virus et bactéries. Enfin, les problèmes respiratoires sont liés à des facteurs d’ambiance : mauvaise ventilation, chargement trop important, mélange des tranches d’âge dans un lot ou allotement de veaux de plusieurs provenances. Ces éléments seront également à corriger rapidement afin d’améliorer la situation.

Un premier temps d’aide au diagnostic et au traitement individuel…

Ces outils, évolutifs en fonction de vos besoins, conçus avec vos vétérinaires, répondent à plusieurs objectifs : facilité d’emploi, rapidité de réponse, prise en charge financière pour lever les freins à leur utilisation. Elle s’inscrit également dans un contexte de pression croissante sur l’usage des antibiotiques, de menace sur l’avenir des antiparasitaires et de la nécessaire réflexion sur l’évolution des pratiques d’élevage. Le temps du « un problème – un médicament » atteint ses limites, avec de plus en plus de situations dramatiques liées à l’absence de solutions thérapeutiques dans certains élevages, que ce soit en pathologie digestive ou respiratoire.

… et un deuxième temps de mise en place d’un diagnostic global de troupeau

L’apparition d’épisodes pathologiques dans un élevage découle de la présence de facteurs favorisants permettant le développement de ces phénomènes épidémiques. Une prévention inscrite dans la durée nécessite la détermination de ces facteurs de risques dans l’élevage considéré afin d’adapter la lutte et la prévention. Pour gérer durablement cette problématique, cela implique de passer par une phase de bilan sanitaire approfondi dans votre élevage, abordant les 5 domaines de risques (alimentation, relation mère-veau, gestion du troupeau, logement et statut immunitaire). Appuyé sur le BSE prérempli que vous recevez chaque année, votre vétérinaire traitant pourra effectuer ce bilan global, avec l’appui éventuel d’un vétérinaire de GDS Creuse. Pour tout renseignement complémentaire, consultez votre GDS Creuse Mémo, l’onglet « Boîte à outils – BOVINS », contactez votre vétérinaire ou GDS Creuse et venez nous rencontrer lors de notre journée « portes ouvertes » du 9 mars.

La santé (de l’animal ou du troupeau) résulte de l’équilibre fragile entre le statut immunitaire (anticorps) et la pression infectieuse (germes). Les agents déterminants sont les virus, bactéries ou parasites. Les facteurs favorisants se classent en 5 domaines de risque. La lutte ou la prévention vis à vis d’une maladie se décompose en deux phases : tout d’abord la gestion de l’urgence, puis la recherche des facteurs de risque propres à votre troupeau. Seule cette détermination des facteurs favorisants puis leur correction par des mesures sanitaires et éventuellement médicales (vaccination, chimioprévention…) évitera la récurrence de maladies dans votre cheptel.

Dr Boris BOUBET
GDS Creuse

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