C’est quoi la BVD ?
C’est une maladie virale des bovinés qui entraine des pertes importantes dans les élevages infectés. Vous trouverez plus de renseignements en consultant le Dossier BVD.
Comment mon troupeau peut se contaminer en BVD ?
La transmission du virus se faisant principalement de bovin à bovin, le contact avec un bovin porteur du virus reste le mode de contamination principal. Vous devez donc isoler tous les animaux introduits, vous protéger du voisinage par des systèmes de double clôture et ne pas hésiter à informer vos voisins de la circulation virale dans votre élevage.
Quel est l’impact du virus sur votre troupeau ?
Il est très variable suivant la souche du virus et les animaux contaminés. Sur un bovin adulte, la virémie est le plus souvent asymptomatique. Si le virus circule sur de jeunes animaux, une augmentation des pathologies digestives et respiratoires est souvent observée. L’impact le plus important intervient si le virus contamine une vache gestante : retours en chaleur, avortements, naissance d’un veau IPI (Infecté Permanent Immunotolérant).
Pourquoi vouloir éradiquer la BVD ?
- C’est une décision qui a été prise par les représentants des éleveurs et le projet d’arrêté ministériel a été voté à l’unanimité des structures présentes, GDS, Chambre d’Agriculture, organismes de production, syndicats agricoles, vétérinaires…
- Déjà 6 pays européens ont fini l’éradication et la plupart des autres ont un programme d’assainissement. Le risque pour nous est de ne plus pouvoir commercialiser nos animaux à l’export.
- Même en France, plusieurs régions ont des programmes collectifs depuis plusieurs années, comme la Bretagne ou le Grand Est. La Nouvelle-Aquitaine est plutôt en retard sur le projet.
- La BVD a un impact économique majeur dans les élevages, le coût pour la Creuse est autour de 400.000 €. Dans les zones où la maladie a été éradiquée, une baisse globale des pathologies dans les élevages est constatée.
Comment se passe le plan BVD en Creuse ?
L’assainissement passe par l’identification et l’élimination des IPI. Depuis le 1er juillet, une des deux boucles fournies par l’EDE est équipée d’un pointeau de prélèvement de cartilage. Une fois le veau bouclé, vous stockez le prélèvement au réfrigérateur et vous l’amenez avant 7 jours chez votre vétérinaire sanitaire. Vous trouverez plus de renseignements en consultant la notice de pose.
Poser les boucles à la naissance et récupérer les cartilages, c’est compliqué
Ce système a été utilisé dans plusieurs pays et est utilisé dans plusieurs régions de France, les éleveurs ne font pas remonter de difficulté particulière.
- Près de 40.000 veaux sont déjà bouclés tous les ans en Creuse. Si c’est quelque chose de nouveau pour vous, vous pouvez aller chez votre vétérinaire ou au GDS pour avoir une démonstration de bouclage.
- On cherche à identifier des IPI, donc des porteurs permanents. Il est préférable de boucler les veaux le plus tôt possible pour identifier les veaux porteurs de la maladie et les isoler, mais le résultat sera le même si le veau a quelques semaines.
Je ne veux pas aller chez mon vétérinaire toutes les semaines pour poser mes cartilages car il est trop loin
- Ce dispositif a été mis en place pour profiter de la navette du laboratoire, avec une économie annuelle de 120.000 € par rapport à un acheminement postal. Cependant, si vous le souhaitez, sur votre demande et à votre charge, des enveloppes préaffranchies pourront vous êtes proposées.
- Dans tous les cas, les prélèvements sont à conserver au réfrigérateur en attendant leur expédition.
Qu’est-ce qu’on recherche sur les cartilages ?
On recherche directement la présence du virus, plus précisément de son ARN. La technique utilisée s’appelle la PCR, le résultat sera « non-détecté », pas de virus trouvé, ou « détecté », le veau est porteur du virus. On a alors un chiffre associé, le CT, qui mesure la charge virale. Ce résultat se situe le plus souvent entre 20 et 40, en sachant que plus le chiffre est petit, plus il y a de virus et donc plus il s’agit probablement d’un IPI.
Est-ce que je peux garder mes IPI ?
- L’IPI est un porteur permanent, il contamine votre troupeau, soit directement, soit indirectement si vous-même vous avez été en contact avec lui. De plus, c’est un animal qui peut à tout instant déclencher une maladie des muqueuses qui va le tuer très rapidement, parfois après des mois à l’avoir nourri pour rien.
- Jusqu’à maintenant, le taux d’IPI découvert dans les élevages est de moins de 0,3 %. On ne trouve des IPI que dans moins de 10 % des élevages et le plus souvent, il n’y en a qu’un ou deux.
- Les IPI ne sont déjà plus payés par les acheteurs étrangers quand ils les découvrent, avec un gros impact pour les structures de négoce. Très rapidement, ils ne voudront plus acheter d’animaux pour lesquels ils n’ont aucune garantie. Le statut BVD devrait être marqué rapidement sur les ASDA.
- On a tendance à comparer la perte d’un veau avec la vente d’un broutard, mais pour amener un broutard à 300 kg, le coût est élevé et le bénéfice net moins important qu’on l’imagine.
- Si l’IPI doit être euthanasié, GDS Creuse prend en charge les frais vétérinaires et l’éleveur est indemnisé. L’indemnisation des IPI a été revalorisée à 300 € quels que soient la race et le sexe (sauf 50 € pour les veaux mâles laitiers) s’il est éliminé sous 15 jours.
Si mon veau est IPI, est-ce que la mère refera un IPI l’année suivante ?
99 % des IPI sont issus de vaches contaminées entre le 1er et le 4ème mois de gestation. Le veau nait IPI, mais la vache s’est immunisée et ne refera plus d’IPI. Dans de très rares cas, le veau est IPI car la mère était elle-même née IPI. C’est pourquoi les mères des veaux IPI sont testées si elles ne sont pas déjà garanties « non-IPI ».
Faut-il que je vaccine pour la BVD ?
La vaccination permet de stopper la propagation du virus. L’emploi d’un vaccin BVD protection fœtale est donc fortement recommandé dans les cheptels infectés. Rapprochez-vous de votre vétérinaire ou/et de GDS Creuse pour analyser votre situation et voir ce qui est le plus adapté pour vous.
Comment sera financé ce plan ?
L’estimation globale est de 6,4 €/veau. Un des avantages historiques de GDS Creuse, c’est le taux d’éleveurs adhérents (99,5 %), il permet notamment de bénéficier de tarifs analytiques préférentiels du LDA d’Ajain dans le cadre de la convention avec le Conseil Départemental. Ainsi, le mutualisme GDS Creuse intègre les frais : analyses des cartilages et d’éventuelles prises de sang, euthanasie et indemnisation des IPI.
En parallèle, un dossier de demande d’aide a été déposé auprès du Conseil Régional afin d’obtenir un reste à charge le plus faible possible pour les éleveurs.
Au final qu’est-ce qui va rester à ma charge ?
- 1,05 € de surcoût de la boucle facturé lors de la commande de boucles à l’EDE
- 1 €/ bovin cotisant (cotisation spécifique BVD) prélevé sur l’appel de prestations GDS Creuse
- 0,50 €/bovin cotisant pour la mutuelle sanitaire (qui ne couvre pas que la BVD)