CA de printemps de GDS Creuse
Un tour d’horizon des actualités sanitaires

Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse : Mercredi 26 mars 2025, GDS Creuse a réuni son CA afin de préparer son Assemblée Générale (AG) et faire le point sur les dossiers en cours.

On retrouvait parmi les points à l’ordre du jour les éléments de bilans financier et technique dans le cadre de la préparation de l’AG, un point sur les conventions avec le Conseil départemental, la situation du laboratoire Terana Creuse et la situation FCO – MHE.

Une situation financière saine et maitrisée

Les comptes 2024 ont été présentés, la situation financière est saine et maitrisée et les efforts entrepris permettent de limiter l’impact sur les cotisations. L’exercice fait ressortir un résultat à l’équilibre, le principal facteur de variation par rapport à 2023 étant l’augmentation de la facture de Terana Creuse en lien avec les analyses PCR FCO et MHE. Avec l’évolution des modalités d’exportation d’animaux vers l’Italie et l’Espagne, ce poste d’analyse PCR est appelé à diminuer.

L’AG de GDS Creuse du 10 avril 2025

C’est le rendez-vous annuel des délégués cantonaux et de nos partenaires, les rapports moraux et financiers seront présentés, et 4 administrateurs seront élus par et parmi les délégués. Cette AG sera très particulière pour notre GDS car après 31 ans de présidence, Philippe MONTEIL va faire valoir ses droits à la retraite. Les travaux seront conclus par le rapport du Service vétérinaire de la DDETSPP et une présentation sur le thème « Assises du sanitaire, quelle place pour les GDS ? » avec la participation de Christophe MOULIN, Président de GDS France et de la Dr Kristel GACHE, Directrice de GDS France.

Un point de situation FCO – MHE

La situation épidémiologique de ces maladies est globalement figée depuis l’hiver. Concernant la FCO sérotype 8, la Creuse a été très impactée. Nous avons recensé plus de 600 foyers FCO 8 avec des suspicions cliniques cet automne. Depuis ce début d’année, de très nombreux élevages sont confrontés à des problématiques de veaux naissants avec des malformations cérébrales (allant de 1 à 10 %). Le virus devrait circuler de manière moins active en 2025, même s’il est certain que tous les animaux n’ont pas été immunisés. Les éleveurs ovins foyers de FCO 8 en 2024 ont pu déposer un dossier de demande d’indemnisation dans le cadre du fonds d’urgence de l’État. La représentante de la DDT a indiqué que 117 élevages ont déposé un dossier et 60 ont déjà été indemnisés pour un montant de 224.000 €. Les élevages fortement impactés (mortalité, manque de naissances) peuvent se rapprocher de la DDT pour un aménagement des aides PAC. Pour les élevages bovins, nous sommes toujours dans l’attente d’ouverture du programme FMSE 2024.

Concernant la FCO sérotype 3, le virus a largement circulé dans le nord de la France et il y a fort à craindre que ce nouveau variant se répande en Creuse dans les mois qui viennent, avec un impact clinique important.

Concernant la MHE 8, la Creuse n’a été que peu touchée en 2024 (2 foyers). Une incertitude persiste sur l’évolution de la situation épidémiologique.

Il est à noter que tous les élevages qui avaient mis en place une vaccination préventive en 2024 ne relèvent pas de problématique particulière au moment des vêlages. La vaccination des cheptels reste plus que jamais une priorité, surtout pour la FCO 3 et la MHE 8, les animaux étant « naïfs » vis-à-vis de ces maladies.

Un soutien du Conseil départemental (CD23) qui ne se dément pas…

Le CD23 soutient le monde de l’élevage à travers trois conventions qui concernent les bovins, ovins, caprins, porcins et équins. Son représentant en charge de l’agriculture nous a assuré du maintien de ces conventions pour 2025, tout en restant plus prudent sur leur reconduction en 2026, dans un contexte budgétaire compliqué. Le Président Philippe MONTEIL remercie le CD23 de sa fidélité et rappelle que cette aide s’avère nécessaire.

… et des évolutions majeures pour notre laboratoire départemental

Le représentant du CD23 rappelle les éléments qui ont conduit au rapprochement entre le LDA 23 et de nouveaux partenaires. Le marché des laboratoires d’analyse est de plus en plus concurrentiel et le choix du rapprochement avec le groupe Terana a été fait après un long processus de concertation et en s’appuyant sur l’expertise d’un cabinet de conseil. Malheureusement, l’examen des comptes de certains laboratoires n’a pas permis d’identifier l’impact majeur des analyses Covid sur leur comptabilité. L’arrêt de ces analyses a conduit à de grosses difficultés pour le groupe Terana, le CD23 va honorer ses engagements financiers pour 2024 et 2025 mais a annoncé son départ du GIP Terana, probablement au 31 décembre 2025. Le LDA 23 va donc reprendre son indépendance, dans un premier temps, avec un périmètre d’activité centré sur le soutien à l’élevage.

Une campagne de prophylaxie bovine dans les temps, …

Terana Creuse indique qu’avec deux tiers des prélèvements reçus, nous sommes au même niveau que lors de la campagne précédente. Ce CA fut également l’occasion de faire le point sur le nombre de cheptels indemnes d’IBR, plus de 98,5 %, et sur ceux qui détiennent des animaux positifs, 1 seul à ce jour. L’éradication sur notre département est plus que jamais à portée de main. Les mesures mises en place dans les ateliers dérogataires se sont renforcées depuis le début de l’année et peu d’anomalies sont constatées.

 … les résultats du plan BVD toujours en progression, …

Le taux de surveillance reste excellent, avec 97 % des veaux dépistés. Si les résultats sont bons et que le virus circule déjà moins, il est encore trop tôt pour baisser la garde et il faut absolument continuer à boucler les veaux le plus vite possible et transmettre les prélèvements dans les 7 jours. À mi-campagne de vêlages, une circulation virale reste identifiée dans 11 cheptels (prévalence de 0,5 %) dont 7 nouveaux avec 31 viropositifs (0,042 % de prévalence). La vaccination des foyers est une mesure qui s’avère indispensable pour casser les chaines de contamination. À la même date l’an dernier, nous avions 1,3 % de prévalence cheptel et 0,059 % de prévalence au veau. Les chiffres confirment l’efficacité du plan virologique et l’implication des éleveurs dans la surveillance et l’assainissement des cheptels.

… un suivi de la paratuberculose stable…

332 cheptels surveillent cette maladie, c’est trop peu compte-tenu de l’impact économique de la paratuberculose dans un élevage. L’analyse sérologique mélange devrait être proposée pour la prochaine campagne de prophylaxie ; l’objectif est d’offrir au plus grand nombre la possibilité d’évaluer le niveau de contamination de son cheptel et donc d’orienter les éleveurs vers un assainissement ou le statut favorable. Cela permettrait également de diminuer le coût de suivi des cheptels à statut favorable.

… et d’autres points à l’ordre du jour

Cet article est un condensé des points abordés lors de ce CA, un point a également été fait sur la CDOMA et les formations proposées aux éleveurs, notamment biosécurité en élevage bovin. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

Marien BATAILLE – Dr Boris BOUBET
GDS Creuse