Conseil d’Administration de GDS Creuse
Cap sur 2025
Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse : Le 10 décembre 2024, GDS Creuse a réuni son CA afin d’étudier l’évolution des cotisations, réfléchir à de nouvelles actions sanitaires et faire le point sur la campagne de prophylaxie et l’évolution sanitaire de la FCO et de la MHE.
Un soutien qui ne se dément pas du Conseil départemental…
Le Conseil départemental soutient le monde de l’élevage par une aide aux analyses effectuées sur les ruminants, les équidés et les suidés, complétée par les autocontrôles fermiers. Par délibération du 13 décembre 2024, le Conseil départemental a validé l’enveloppe budgétaire, pour le bénéfice de tous les éleveurs creusois adhérents à leur GDS. Cela va permettre la signature des trois conventions 2024 : programme de prévention et de lutte contre les maladies des bovins, autres programmes sanitaires GDS Creuse et soutien à l’action sanitaire sur les suidés.
… avec une maitrise des cotisations
Les négociations engagées avec les représentants de Terana nous ont permis d’obtenir une stabilité globale des tarifs pour la campagne à venir. Concernant les PCR sur les cartilages BVD, le passage en analyse mélange de 24 se traduit par une baisse de tarif qui va être répercutée sur la cotisation BVD. Cela va se traduire, pour vous, par une baisse globale des cotisations. Par ailleurs, le FMGDS, fonds de mutualisation national des GDS, a acté un nouvel appel à cotisation de 0,05 € par bovin et 0,01 € par petit ruminant présent pour reconstituer les réserves.
Une prise en charge partielle du testage de la fertilité des taureaux et des béliers…
La FCO et la MHE ont un impact clinique important sur les cheptels et peuvent entrainer de la stérilité sur les mâles. Pour l’évaluer, on s’appuiera tout d’abord sur un examen des testicules, qui peut être complété par un testage du sperme. Pour aider les éleveurs dans la démarche, le CA a acté un forfait au testage de la fertilité des taureaux et des béliers sur 2025. Le remboursement se fera sur présentation de facture acquittée. Un prochain article sera consacré de manière spécifique à cette problématique et précisera les modalités financières.
… et une aide à la vaccination dans le cadre des plans avortements
Nous avons été sollicités par un éleveur pour une prise en charge des vaccins dans le cadre d’un plan avortement. L’idée est sanitairement intéressante et il est proposé de l’étendre à toutes les maladies abortives pour lesquelles des vaccins existent (fièvre Q, chlamydiose, toxoplasmose). Le CA a validé une prise en charge de 5 € par animal vacciné l’année de la découverte de la maladie, à compter du 1er janvier 2025. Le remboursement se fera sur présentation de facture acquittée.
Des évolutions sur l’IBR suite aux nouveaux arrêtés ministériels (AM)
Un nouvel AM technique a été promulgué le 10 juin 2024, complété par l’AM financier du 26 juin 2024. L’objectif est la reconnaissance du statut indemne d’IBR de la France d’ici avril 2027. Deux niveaux d’évolution vont se mettre en place :
- Durcissement des mesures pour les animaux non indemnes dès le 1er janvier 2025. Un contrôle avant-vente devient obligatoire et ils ne pourront plus partir qu’à l’abattoir ou en atelier dérogataire non indemne.
- Aide à l’élimination des bovins positifs IBR. 2 cheptels creusois sont concernés, avec une aide de l’État et une participation complémentaire de le FRGDS NA.
Une situation sanitaire globale toujours favorable
Le CA a été aussi l’occasion de faire un point sur les prophylaxies. Si la situation reste toujours favorable concernant la brucellose, la leucose et le varron, la présence du foyer de tuberculose sur une commune limitrophe nécessite vigilance et attention. 10 cheptels creusois ont effectué un dépistage en intradermotuberculination sur la campagne 2023 – 2024, il n’a pas été mis en évidence de résultat positif. 12 cheptels de la ZPR et 1 cheptel « à risque » seront concernés sur la campagne 2024 – 2025. Concernant l’IBR, la situation continue à s’améliorer et il ne reste plus qu’un cheptel détenant des animaux positifs sur le département. Pour la BVD, la progression de l’assainissement se poursuit conformément à nos attentes.
Important!
La Creuse est en excellente position pour parvenir à l’objectif d’éradication de l’IBR mais la crainte de recontamination de cheptels reste présente. La règle pour les mouvements : tout animal introduit en élevage doit faire l’objet d’une prise de sang entre 15 et 30 jours suivant sa date d’arrivée. Il est possible de déroger au contrôle aux mouvements IBR si le cheptel de départ est « indemne d’IBR » et que le mouvement est direct et sans rupture de charge. Dans les faits, plus de 80 % des introductions se font aujourd’hui en dérogation IBR et tous les mouvements ne sont pas forcément sécurisés et tracés. Cela entraine un risque de contamination IBR mais également BVD et besnoitiose car peu de PS complémentaires sont réalisées.
Conscients du risque sanitaire que constitue cette situation, les élus du CA souhaitent renforcer la surveillance sur les mouvements d’animaux. Considérant que les cheptels à fort taux de rotation (plus de 20 % / an pendant 3 ans) présentent un risque plus important, ils ont acté de ne plus accepter de dérogations IBR pour ces cheptels à compter du 1er janvier 2025. Les animaux introduits seront dépistés en IBR entre 15 et 30 jours après leur arrivée, mais également en BVD et besnoitiose mélange avec une prise en charge du GDS pour ces deux analyses, et plus si le vétérinaire le juge nécessaire. Les cheptels concernés vont être informés individuellement.
FCO – MHE, une situation sanitaire en évolution constante…
Comme nous le craignions, le virus de la FCO 8 a déferlé sur la Creuse en 2024 et plus de 550 foyers ont été enregistrés à ce jour, avec un impact clinique très important, notamment sur les ovins.
Le virus de la FCO 3, arrivé aux Pays-Bas en 2023, s’est très largement diffusé. Les premiers foyers ont été déclarés en France en août 2024 et nous avons observé notre premier foyer creusois. Les Pays-Bas ont par ailleurs notifié la découverte d’un nouveau variant cet été, la FCO 12.
Le virus de la MHE 8, arrivé d’Espagne en septembre 2023, a peu progressé en 2024 et nous avons enregistré deux cas cliniques confirmés.
Avec la baisse des températures, les contaminations par les culicoïdes, vecteurs de ces trois maladies, devraient ralentir. Mais il y a fort à craindre que ces virus recirculent activement en 2025. La protection des troupeaux par la vaccination est plus que jamais nécessaire, couplée aux mesures sanitaires comme l’alimentation, la minéralisation, la gestion du parasitisme…
… avec des contraintes réglementaires notamment pour les exportations
La France continentale est déclarée infectée par les sérotypes 4 et 8, il n’y a aucune restriction aux mouvements intra-nationaux à ce stade. Pour la FCO 3 et la MHE 8, des zonages persistent, consultez les cartes si des animaux doivent quitter la Creuse.
Pour l’export, la règle générale est la vaccination achevée depuis plus de 60 jours mais des mesures dérogataires existent pays par pays. L’Italie par exemple accepte des animaux sous couvert de désinsectisation avec une PCR négative datant de moins de 14 jours ou vaccinés depuis plus de 10 jours pour la FCO ou 21 jours pour la MHE 8.
Les rencontres d’automne avec les délégués cantonaux
Vos 63 délégués cantonaux étaient conviés à une rencontre d’échanges et d’information sur leur secteur. La participation a été globalement bonne, bien que variable suivant les réunions. Rappelons que GDS Creuse est une structure éleveur, en 2025 les réunions d’automne seront électives et seule l’implication de représentants motivés permettra de conserver ce fonctionnement original.
Le CA de GDS Creuse, un moment d’échange avec les partenaires depuis 70 ans
Comme lors de tous nos CA, en plus de nos 12 administrateurs éleveurs, nous accueillons les représentants de toutes les structures partenaires : Conseil départemental, Chambre d’Agriculture, vétérinaires, DDETSPP, syndicat majoritaire et JA, EDE, organismes de production, DDT, Terana Creuse, Crédit Agricole, MSA, Lycée Agricole d’Ahun… Cette ouverture au tissu agricole départemental est inchangée depuis la création de GDS Creuse en 1953. Cela permet d’échanger, d’informer de la situation sanitaire et d’associer les structures aux grandes orientations prises par votre GDS. Ce schéma initié il y a 70 ans a permis d’éradiquer de grandes maladies, avec l’aide des vétérinaires. La situation est plus inquiétante aujourd’hui avec les menaces observées sur le maillage vétérinaire. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.