Guêpes et frelons. La destruction des nids recommandée en cas de risque – 07 août 2024

Guêpes et frelons

La destruction des nids recommandée en cas de risque

 

Guêpes et frelons : La proximité d’un nid peut présenter un risque pour l’homme, les animaux domestiques et de rente voire une prédation sur les colonies d’abeilles. Leur destruction reste alors la seule solution.

Ces deux familles d’insectes appartiennent à l’ordre des hyménoptères, tout comme les abeilles. Ils présentent un pouvoir pathogène direct par les piqûres qu’ils infligent avec leur dard, notamment si on passe à proximité du nid, et par la prédation qu’ils exercent sur les ruchers pour les frelons asiatiques.

Les guêpes, une famille avec de très nombreuses espèces

Plus de 200.000 espèces ont été décrites dans le monde, les espèces les plus fréquentes en Europe appartenant à la famille des vespidés. Les guêpes sociales vivent en colonies, elles construisent un nid, plus ou moins élaboré, pouvant contenir en fin de saison plusieurs milliers d’individus. La colonie a une organisation de type reine – ouvrières stériles avec naissance de mâles et de femelles fécondes à l’automne. Leur nid a un aspect en « papier mâché » marron. La guêpe fabrique cette pâte à papier en mélangeant sa salive avec de la cellulose qu’elle récolte en rognant de façon très superficielle du vieux bois et de l’écorce de jeunes rameaux. Leur nid peut se trouver quasiment n’importe où, occupant tout ou partie du volume disponible, tout en épousant les formes du support. Chaque année, les guêpes abandonnent leur ancien nid et en reconstruisent un nouveau. Ces nids sont donc à usage unique et ne seront jamais recolonisés l’année d’après.

Le frelon commun (ou frelon européen), une espèce endémique…

Vespa crabo est un proche cousin des guêpes et on le distingue principalement par sa taille, beaucoup plus importante. Il mène une vie sociale, comme les abeilles et les guêpes, au sein d’une communauté de 100 à 200 individus (certaines colonies peuvent atteindre plus de mille individus). Le nid, toujours ouvert vers le bas, est généralement construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres. Les nids sont souvent composés de 5 à 10 (voire 12) rangées de plateaux superposés constitués d’alvéoles. La couleur et les motifs du papier varient selon la fibre végétale collectée par les ouvrières. Les nids construits dans les endroits non protégés sont couverts d’une épaisse enveloppe brune, composée principalement de grosses fibres de bois pourri malaxées, et, par conséquent, sont très fragiles. C’est un prédateur utile qui se nourrit principalement de mouches et beaucoup plus rarement d’abeilles. Le frelon commun n’est pas un insecte agressif, ni un piqueur spontané. En principe, il n’attaque pas sauf si on s’approche trop près de son nid (moins de 3 m) ou si on s’affole en faisant de grands mouvements à son approche.

… et le frelon à pattes jaunes (ou frelon asiatique), une menace pour les insectes…

Vespa velutina est apparu en 2004 dans le sud de la France et il a colonisé une grande partie du territoire. C’est une espèce diurne qui, contrairement au frelon commun, interrompt toute activité à la tombée de la nuit. Il se nourrit de fruits mûrs et capture des insectes qu’il ramène au nid pour nourrir les larves. Une seule colonie consomme en moyenne plus de 10 kg d’insectes en une saison. Il s’attaque à différentes familles de mouches, guêpes sociales mais surtout aux abeilles domestiques. Vespa velutina n’est pas agressif et il est possible d’observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque.

Le frelon asiatique est légèrement plus petit que le frelon commun, plus sombre et avec les pattes jaunes.

… et plus particulièrement les abeilles

Les colonies d’abeilles domestiques Apis mellifera souffrent de la présence du frelon à pattes jaunes. En vol stationnaire à une vingtaine de centimètres de l’entrée de la ruche, une ouvrière de Vespa velutina succède régulièrement à une autre pour capturer les butineuses qui reviennent chargées de pollen. Le frelon tue l’abeille, la dépèce et ramène le thorax au nid. La conformation des ruches permet de réduire la pénétration des frelons mais la prédation s’exerce sur les abeilles adultes avec une présence insistante, parfois en grand nombre (15 à 20), devant les ruches. Cela stresse les abeilles, réduisant leurs sorties, ce qui limite les récoltes de nectar et de pollen à un moment où elles élèvent leurs dernières ouvrières de l’année et font leurs réserves. En cas d’affaiblissement de la ruche, les frelons finissent par y pénétrer et la détruisent.

Un cycle biologique commun…

C’est en automne (octobre à novembre) que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles, les dernières larves et les ouvrières meurent. Les femelles fécondées hivernent isolément ou par groupes de deux ou trois enterrées ou dans des troncs pourris. Au printemps (février à mai), chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid, pond quelques œufs et soigne ses premières larves qui deviendront, un mois à un mois et demi plus tard selon la température, des ouvrières adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie. La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre.

… avec une particularité pour le frelon à pattes jaunes

Les jeunes nids, de la taille d’une orange, sont installés sur le rebord d’un toit, dans divers abris ou des ruchettes vides. Ils comptent une dizaine de cellules entourées d’une fine coupole de papier puis d’une enveloppe sphérique. 70 % des colonies déménagent, courant août, lorsque le nid primaire est placé trop près du sol ou dans un endroit confiné ; la colonie s’installe alors dans un nouveau nid construit par les ouvrières souvent à plus de 10 m dans un arbre, sous une charpente ou dans les cheminées. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au début de l’automne. Les nids apparaissent en moyenne cinq fois plus populeux que ceux du frelon commun. Les plus grands peuvent produire plus de 13.000 individus au cours de la saison (d’avril à novembre) et peuvent contenir à l’automne près de 2.000 ouvrières qui élèvent entre 500 et 1.000 futures fondatrices et autant de mâles.

Un guide national de lutte contre le frelon asiatique à pattes jaunes

Vespa velutina est une espèce figurant sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union Européenne (règlement d’exécution 2016/1141). Elle est également inscrite sur l’arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain. GDS France et Fredon France, réunis dans le cadre de l’AFSE, ont publié en février 2024 un guide de « Stratégie et plan national de lutte contre le frelon asiatique à pattes jaunes ». Le Comité de pilotage départemental réunit GDS, GDS apicole et FREDON. L’utilisation relative des différents outils est à raisonner en fonction de la densité de frelon dans la zone considérée.

Un piégeage de printemps des reines…

Une étude réalisée entre 2016 et 2019 par l’ITSAP – Institut de l’Abeille et ses partenaires sur trois départements français, a révélé que le piégeage des fondatrices permettait de faire diminuer le nombre de nids. Le piégeage, qui ne permet pas l’éradication, doit être ciblé et renouvelé chaque année dans le cadre d’un plan général de lutte incluant la prévention, la surveillance et la lutte. Actuellement, il n’existe pas de pièges efficaces et parfaitement sélectifs contre les frelons à pattes jaunes. On choisira des pièges référencés comme étant de sélectivité suffisante afin de ne pas nuire à la biodiversité.

…complété par une réduction du stress des ruchers…

Les outils de protection des colonies sont les outils les plus efficaces pour réduire le stress des colonies. L’idéal est de les associer. Tous les ruchers doivent être équipés avec plusieurs systèmes complémentaires : des restrictions d’entrée, des muselières et des harpes électriques. En cas de forte infestation, on peut compléter avec des pièges sélectifs à proximité des ruchers.

… et la destruction des nids

En cas de risque pour la population, les animaux domestiques et de rente ou les abeilles, la destruction des nids primaires ou secondaires reste la méthode la plus efficace. Elle est d’ailleurs imposée par certains Règlements Sanitaire Départementaux. Plusieurs techniciens de Farago Creuse ont été formés aux méthodes de lutte contre les guêpes et les frelons et sont équipés avec du matériel performant pouvant atteindre des nids jusqu’à 30 mètres de hauteur. Nous pouvons également fournir des pièges sélectifs ou des moyens de protection des ruchers. N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement complémentaire ou pour prendre rendez-vous pour la destruction de nid.

Farago Creuse a fait former plusieurs de ses techniciens aux méthodes de lutte contre les guêpes et les frelons. Les techniciens qualifiés ont à leur disposition du matériel pouvant atteindre tous les nids jusqu’à 30 mètres de hauteur en toute sécurité. Nous pouvons également fournir des pièges sélectifs ou des moyens de protection des ruchers.

Farago Creuse a formé plusieurs de ses techniciens aux méthodes de lutte contre les guêpes et les frelons asiatique et européen. Les techniciens qualifiés ont à leur disposition du matériel pouvant atteindre tous les nids jusqu’à 30 mètres de hauteur en toute sécurité.

Dr Boris BOUBET – GDS Creuse

Aurélien LEGRAND – Farago Creuse

imprimer cet article imprimer cet article