CA de printemps de GDS Creuse
Un tour d’horizon des actualités sanitaires

Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse : Mercredi 27 mars 2024, GDS Creuse a réuni son CA afin de préparer son Assemblée Générale (AG), faire le point sur les dossiers en cours et valider le fonctionnement du fonds de solidarité bovin.

On retrouvait parmi les points à l’ordre du jour les éléments de bilans financier et technique dans le cadre de la préparation de l’AG, un point sur les conventions avec le Conseil départemental, la situation du laboratoire Terana Creuse et l’évolution du fonds de solidarité bovin GDS Creuse.

Une situation financière saine et maitrisée

Les comptes 2023 ont été présentés et l’exercice fait ressortir un résultat proche de l’équilibre. Les principaux facteurs de variation sont la baisse du nombre de vacations et prises de sang de prophylaxie en lien avec la diminution des effectifs dans les cheptels et une meilleure gestion de l’allègement IBR, la baisse du nombre de contrôles aux mouvements avec une augmentation des dérogations IBR, malheureusement souvent sans dépistage complémentaire, la hausse de l’aide du Conseil départemental et l’augmentation de la facture de Terana Creuse en lien avec les analyses PCR FCO et MHE. La situation financière est saine et maitrisée et les efforts entrepris permettent de limiter l’impact sur les cotisations malgré l’inflation.

L’AG de GDS Creuse du 12 avril 2024

C’est le rendez-vous annuel des délégués cantonaux et de nos partenaires, les rapports moraux et financiers seront présentés, et 4 administrateurs renouvelables et 1 démissionnaire seront élus par et parmi les délégués. Les travaux seront conclus par le rapport du service vétérinaire de la DDETSPP, une présentation du Dr Boris BOUBET sur FCO et MHE et une intervention d’Audrey CARRIÈRE, Directrice de la FODSA (GDS 12), qui nous présentera leur retour d’expérience sur l’épisode de FCO sérotype 8 auquel ils ont été confrontés à l’été 2023.

Un point de situation FCO – MHE

La situation épidémiologique de ces maladies est globalement figée depuis l’hiver. Tout laisse à penser qu’elles vont recirculer dès que la météo redeviendra favorable aux culicoïdes. Concernant la FCO sérotype 8, la France étant déclarée infectée sur la totalité de son territoire, il est difficile de faire un état des lieux précis mais on peut considérer qu’environ 25 départements du grand sud-ouest ont été touchés par le nouveau variant, à des degrés divers. La Creuse n’a été que peu impactée et le virus devrait circuler de manière plus active en 2024. Concernant la MHE, la maladie se diffuse progressivement depuis le sud-ouest et plus de 4.000 foyers ont été déclarés. La Creuse n’a pas été touchée en 2023. Nous sommes en revanche déjà dans la zone régulée, avec les contraintes aux mouvements que cela génère et le CA de GDS Creuse a confirmé son souhait de passer en tiers-payant les PCR FCO et MHE. Une nouvelle menace a été identifiée avec des foyers de FCO sérotype 3 observés aux Pays-Bas en 2023, avec plus de 4.500 foyers. Ce variant n’avait jamais été observé en Europe et le virus se propage rapidement, Belgique, Allemagne et Royaume-Uni ayant à leur tour déclaré des foyers. Il y a fort à craindre que ce nouveau virus se répande en France dans les mois qui viennent, avec un impact clinique important sur les ovins et les vaches laitières et les mêmes restrictions aux mouvements que celles observées pour les variants historiques de FCO ou la MHE.

Un soutien du Conseil départemental (CD23) qui ne se dément pas…

Le CD23 soutient le monde de l’élevage à travers trois conventions qui concernent les bovins, ovins, caprins, porcins et équins. Bertrand LABAR, représentant en charge de l’agriculture au CD23, nous a assuré du maintien de ces conventions. Le Président Philippe MONTEIL remercie le CD23 de sa fidélité et rappelle que dans un contexte compliqué, cette aide s’avère nécessaire.

… et une consolidation de Terana Creuse attendue

Avec l’entrée de la Creuse en zone régulée MHE et l’explosion de la demande d’analyses PCR, notre laboratoire départemental traverse une période de turbulences. Cela a conduit à une délocalisation de certaines analyses à Terana Puy-de-Dôme, le transfert des cartilages BVD de la PCR à l’antigénémie et, globalement, un rendu à l’éleveur perturbé. GDS Creuse a toute confiance dans l’équipe en place pour nous permettre de retrouver le plus rapidement possible un laboratoire de proximité, performant et avec un plateau technique élargi.

Important!

Fonds de solidarité bovin GDS Creuse

Proximité, visite d’élevage, accompagnement… nous sommes à votre disposition. N’hésitez pas à nous contacter.

Fidèles à nos valeurs mutualistes, les éleveurs bovins adhérents à notre structure (99,6 % des éleveurs) bénéficient du fonds de solidarité bovin. Il est collecté sur les appels de prestations « Prophylaxie et Cotisations » avec le nombre de bovins moyen de l’année antérieure (appelé à 0 en 2023 et 2024). Pour être éligible, l’élevage doit être à jour de sa prophylaxie et dans le règlement de ses appels de prestation.

Le fonds de solidarité permet d’accompagner financièrement un élevage pour :

1. La caisse coup dur : pour des pertes GRAVES et EXCEPTIONNELLES d’origine sanitaire (salmonellose, listériose ou cas particulier soumis au Conseil d’administration).
2. Un accident : seront pris en charge les dommages survenus lors d’opérations de prophylaxie, de contrôles aux mouvements, de dépistage de la MHE et/ou de la FCO et de vaccination FCO et IBR, effectuées par le vétérinaire chez l’éleveur.
3. Une saisie d’abattoir (partielle ou totale) : concernant le tiquetage musculaire (purpura, pétéchies).
4. Une aide sanitaire : pour l’élimination d’IPI BVD, les analyses individuelles IBR ou le reste à charge pour les élevages en prophylaxie tuberculose.
5. La prise en charge du 1^er kit DASRI ou pour les nouveaux installés.

Pour les points 1 et 2, le montant de ces aides financières se base sur une valeur marchande de l’animal ou des animaux concernés à l’instant de l’indemnisation (FMBV). Il n’y a pas de revalorisation particulière pour la valeur génétique des animaux, ni sur présentation d’une facture d’achat. Nous sommes bien dans le cadre d’un fonds de solidarité et il s’agit d’une compensation partielle de la perte, pas d’un système assurantiel.

Une campagne de prophylaxie bovine dans les temps, …

Terana Creuse indique qu’avec deux tiers des prélèvements reçus, nous sommes au même niveau que lors de la campagne précédente. Ce CA fut également l’occasion de faire le point sur le nombre de cheptels indemnes d’IBR, plus de 98,5 %, et sur ceux qui détiennent des animaux positifs, 3 à ce jour. L’éradication sur notre département est plus que jamais à portée de main. Les mesures mises en place dans les ateliers dérogataires présents sur le même site qu’un atelier d’élevage sont appliquées depuis l’automne et peu d’anomalies sont constatées.

 … les résultats du plan BVD toujours en progression, …

Le taux de surveillance reste excellent, avec 97,4 % des veaux dépistés. Si les résultats sont bons et que le virus circule déjà moins, il est encore trop tôt pour baisser la garde et il faut absolument continuer à boucler les veaux le plus vite possible et transmettre les prélèvements dans les 7 jours. Á mi-campagne de vêlages, une circulation virale reste identifiée dans 26 cheptels (prévalence 1,3 %) dont 20 cheptels déjà connus avec 56 viropositifs (0,059 % de prévalence). La vaccination des foyers est une mesure qui s’avère indispensable pour casser les chaines de contamination. À la même date l’an dernier, nous avions 1,8 % de prévalence cheptel et 0,096 % de prévalence au veau. Les chiffres confirment l’efficacité du plan virologique et l’implication des éleveurs dans la surveillance et l’assainissement des cheptels.

… et un suivi de la paratuberculose stable

347 cheptels surveillent cette maladie, c’est trop peu compte-tenu de l’impact économique de la paratuberculose dans un élevage. Dès la prochaine campagne de prophylaxie, l’analyse sérologique mélange va être proposée. L’objectif est d’offrir au plus grand nombre la possibilité d’évaluer le niveau de contamination de son cheptel, ce qui permettra d’orienter les éleveurs vers un assainissement ou la garantie en cas de situation favorable. Elle permettra également de diminuer le coût de suivi des cheptels sous apport de garantie.

Cet article est un condensé des points abordés lors de ce CA, un point a également été fait sur la CDOMA et les formations proposées aux éleveurs, notamment biosécurité en élevage bovin. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.

Marien BATAILLE – Dr Boris BOUBET
GDS Creuse

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