CA de GDS Creuse
Point d’étape BVD et perspectives liées à la LSA
Conseil d’Administration (CA) de GDS Creuse => Ce 1er juillet, GDS Creuse a réuni son CA afin d’élire son bureau et faire le point sur différents dossiers.
Suite à son Assemblée Générale en avril, GDS Creuse a réuni son CA ce 1er juillet. Après l’élection du bureau, un point financier global, un bilan de la campagne de prophylaxie et sur les résultats du bouclage BVD, les évolutions à venir liées à la Loi de Santé Animale (LSA) et les dossiers d’actualité ont été évoqués.
Une élection du bureau dans la continuité… un CA à votre écoute !
18 membres à voix délibératives composent le CA : 12 délégués cantonaux (élus pour 3 ans et renouvelés par tiers par les 78 délégués cantonaux lors de l’AG) et 6 représentants de structures (Groupement Technique Vétérinaire (GTV), Ordre des Vétérinaires, Syndicat Départemental des Vétérinaires d’Exercice Libéral (SDVEL), Conseil Départemental, Chambre d’Agriculture et Syndicat Départemental des Exploitants Agricoles majoritaire). Après la reconduction à la Présidence de GDS Creuse de Philippe MONTEIL, les autres membres du bureau ont été réélus (cf. tableau). Le siège du représentant de l’Ordre des vétérinaires en Creuse est vacant pour l’instant. Vos administrateurs sont à votre écoute, n’hésitez pas à les solliciter pour tout besoin ou suggestion.
Une campagne de prophylaxie finie depuis le 31 mai 2021
La campagne de prophylaxie 2020-2021 a montré un taux de réalisation comparable aux années précédentes (96 %). Suite au bilan fait le 30 juin avec les services de la DDETSPP23, les éleveurs n’ayant pas terminé leur prophylaxie (4 % des cheptels) vont recevoir un rappel à la règlementation. Sauf cas de force majeure notifié aux services vétérinaires ou au GDS, au 31 juillet les cheptels avec une prophylaxie non terminée verront les qualifications et appellations suspendues jusqu’à réalisation des actions correctives. Tout élevage avec une prophylaxie non finie au 30 septembre verra ses qualifications et appellations retirées jusqu’à réalisation de 2 prophylaxies à 3 mois d’intervalle (1 cheptel pour la précédente campagne). Concernant la campagne de prophylaxie BVD sur prélèvements de cartilages auriculaires, la mobilisation des éleveurs creusois a été remarquable et les résultats sont encourageants pour une première campagne (cf encadré).
Important!
BVD, un point d’étape sur la première campagne de bouclage généralisé
Le CA de GDS Creuse de mars 2020 avait acté le passage en dépistage virologique des veaux à la naissance par prélèvement de cartilage auriculaire. Après une période de transition entre juillet et septembre, tous les veaux nés après le 1er octobre doivent être bouclés avec une boucle TST ou un bouton préleveur pour les éleveurs ayant encore des boucles conventionnelles.
Une très forte mobilisation des éleveurs
A ce jour, c’est près de 95 % des veaux qui présentent un résultat d’analyse. Ce chiffre est d’autant plus remarquable que certains cartilages ne peuvent être exploités par le laboratoire, du fait d’un acheminement trop tardif ou d’un défaut de conservation, et que certains prélèvements reviennent vides. A ce jour, seuls 64 élevages n’ont pas de dépistage des naissances, chiffre probablement à nuancer car il peut y avoir également des problèmes d’identification. Ils vont être sensibilisés individuellement à la nécessité de boucler les veaux le plus tôt possible pour identifier d’éventuels IPI rapidement.
Des résultats globalement encourageants…
Les chiffres de contamination sont conformes à nos attentes pour le nombre de veaux et même légèrement en deçà pour le nombre de cheptels. 421 veaux ont été identifiés positifs (0,3 %) dont 85 % sont des IPI. Ils ont pour la plupart été éliminés dans les délais. Au niveau des cheptels, le virus a été identifié dans 146 élevages avec un effet net de contamination de voisinage. 23 cheptels ont présenté un nombre d’IPI élevé (plus de 4) et s’ils ont éliminé les IPI dans les délais, en plus de l’indemnisation de base de 300 €, ils bénéficieront d’une indemnisation complémentaire proportionnelle au nombre d’IPI trouvés.
… et un marquage des ASDA avec les mentions BVD
Les veaux négatifs en virologie peuvent bénéficier de l’appellation « bovin non IPI », qui apparait sur l’ASDA. Suite à un problème informatique pour lequel nous tentons de trouver une solution, la mention n’apparait pas sur l’ASDA de certains veaux mais l’éleveur peut imprimer ses attestations directement à partir de l’application WebGDS. Pour les veaux virémiques, la mention « bovin reconnu IPI » apparait sur l’ASDA. Pour rappel, ces veaux ne peuvent aller qu’à l’abattoir en transport direct ou doivent être euthanasiés dans les 15 jours. Pour les cheptels n’éliminant pas les IPI dans les délais ou ceux n’ayant pas de résultat de dépistage sur les veaux, la mention « non conforme BVD » apparaitra sur toutes leurs ASDA.
Un renforcement de la prophylaxie IBR dans les élevages non indemnes…
L’application de la LSA depuis le 21 avril 2021 va entrainer des modifications dans le suivi de l’IBR en élevage, avec un objectif d’éradication en Europe en 2026. Pour les élevages non indemnes (30 en Creuse), un nouveau durcissement devrait s’appliquer dès la prochaine campagne. Le dépistage des plus de 12 mois devra alors se faire en analyses individuelles, pour plus de sensibilité, avec un impact financier élevé. Pour les éleveurs ne détenant plus d’animaux positifs et en cours d’acquisition de l’appellation « indemne d’IBR », le CA a validé la prise en charge à 50 % des frais d’analyse dans le cadre du mutualisme de GDS Creuse. Pour les élevages détenant encore des animaux positifs, le surcoût sera supporté par les éleveurs concernés. Sur demande, une commission étudiera les dossiers et pourra accorder la prise en charge à 50 % en prenant en compte l’historique de l’élevage et les perspectives d’assainissement.
… avec une évolution favorable pour les cheptels indemnes
Pour les cheptels indemnes depuis moins de 3 ans, la prophylaxie continuerait comme aujourd’hui, avec un dépistage de tous les animaux de plus de 24 mois en analyses de mélange. En revanche, pour les cheptels indemnes depuis plus de 3 ans, le dépistage devrait concerner 40 animaux (ou tous s’il y en a moins de 40) en privilégiant les bovins de 2 à 4 ans. Il reste encore des incertitudes sur ces éléments et la date de leur mise en œuvre, nous vous tiendrons informés dès leur confirmation.
Une législation sur la BVD complétée par une gestion des mouvements
Pour la BVD, la législation française repose sur l’arrêté ministériel du 31 juillet 2019 complété par une instruction technique et son cahier des charges, qui intègrent les volets surveillance et lutte contre la maladie. Pour le volet mouvement, le Conseil de GDS France du 30 juin a acté la proposition d’un texte soumis à tous les CROPSAV pour promulgation d’un Arrêté Préfectoral régional. Il est indispensable qu’une réglementation harmonisée voit le jour rapidement afin de maitriser ce facteur de risques important. Au quotidien, on ne rappellera jamais assez la nécessité de bien isoler (minimum 15 jours) les animaux lors de tout mouvement.
Des conventions avec le Conseil Départemental à valider
4 conventions lient GDS Creuse et le Conseil Départemental sur le tarif des analyses au Laboratoire Départemental d’Ajain et sur les programmes de prévention et de lutte contre les maladies des bovins, des ovins et des équins. Ces accords permettent aux éleveurs adhérents à GDS Creuse de bénéficier de conditions tarifaires avantageuses ou d’aides directes aux analyses. Le représentant du Conseil Départemental auprès du CA de GDS Creuse venant d’être désigné suite aux élections, une rencontre est programmée dans les semaines qui viennent afin de confirmer notre partenariat historique, pour le bénéfice de nos adhérents.
GDS Creuse, guichet unique du sanitaire au service de ses adhérents
GDS Creuse a fait évoluer son action et continuera à la faire progresser en fonction des évolutions de la réglementation, des modifications des élevages et des besoins des éleveurs et de leur environnement, tout en conservant les bases fondamentales de la lutte collective et sanitaire, indispensables pour sa réussite. Nous, délégués cantonaux, administrateurs, salariés de GDS Creuse, restons aux côtés des éleveurs pour les accompagner dans les évolutions de l’élevage.